Gazette de décembre 2024

30 novembre 2024 – Mise en route moteurs
Le coefficient de marée de 76 nous a permis de faire tourner les moteurs pendant une vingtaine de minutes. 76 c’est le coefficient minimum pour que le canot flotte tout juste, l’essentiel étant que les prises d’eau soient bien dans l’eau.
Le démarrage à la manivelle s’est fait sans aucun problème. Pendant la période hivernale nous nous efforçons de faire un démarrage à chaque grande marée.

05 décembre 2024 – Démâtage
C’est par un temps gris et bruineux, que le canot a été démâté en vue du bâchage qui se fera quand les conditions météo et de vent seront réunies : vent nul ou presque et temps sec sont les conditions idéales.

Arrivée des ‘’spécialistes’’

Les haubans, drisses et autres sont démanillés

Il faut le décoincer au départ

C’est parti

Trois pour le retenir ce n’est pas de trop

Atterrissage réussi !

Le mat est à poste pour l’hiver

13 décembre 2025 – Bâchage du canot
C’est par une matinée bien fraiche et humide que nous avons bâché le canot. Travail un peu fastidieux mais indispensable pour protéger le bateau des intempéries hivernales. L’eau douce ne fait pas bon ménage avec les bateaux en bois.
Avant de bâcher, nous devons mettre un support pour le mat pour qu’il soit horizontal et enfiler un tube sur le haut des batayoles pour la protection de la bâche. Une fois ces opérations réalisées la bâche est mise en place et fixée le mieux possible pour résister aux coups de vents de l’hiver.

Chargement du matériel

A Chambéry une place s’appelle les ‘’4 sans cul’’, ici ils sont 3 avec !

Mise en place du mat sur son support

Mise en place des protections sur les batayoles

Mise en place de la partie avant de la bâche

Au tour de la partie arrière

Le canot est bien enveloppé !

14 décembre 2024 Démarrage moteur
Comme à chaque grande marée, nous sommes allés faire tourner les moteurs. C’est la dernière pour cette saison 2024.
Pour une fois, nous n’avons pas réussi à les démarrer à la manivelle malgré de nombreux essais. Le froid, la fatigue ou la vieillesse en sont peut-être la cause ! Heureusement la bouteille d’air était chargée et le démarrage pneumatique s’est bien passé. Une fois les moteurs en route nous avons regonflé la bouteille à 24 bars et tout est prêt pour le prochain démarrage à la prochaine grande marée en début d’année.

La dernière mise en route des moteurs avec le coucher de soleil

Cette gazette est la dernière de l’année et c’est le moment de faire le bilan de la saison.
Cette année s’annonçait bien, le carénage s’était bien passé avec l’objectif que le bateau soit au top pour les fêtes, entres autres, pour Brest 2024. Après le carénage, la Saint Guirec, première manifestation de la saison, a été comme toujours un grand moment de recueillement. Le canot était pavoisé dans l’anse de Saint Guirec avec les autres vieux gréements de Ploumanac’h. Le soir a eu lieu la traditionnelle procession dans Ploumanac’h suivie du grand feu de joie sur la plage de Saint Guirec.
Et puis, fin mai, l’annonce de la disparition de Richard a été un énorme choc pour toute l’association et le monde maritime Perrosien.
A partir de ce moment-là toute la suite des activités est devenue un hommage permanent à Richard. Il avait tant travaillé pour Brest 2024 que nous devions absolument y être pour que, de là où il se trouve, il soit heureux de voir que son travail n’avait pas été vain.
Nous avons tenté de faire tout ce qu’il souhaitait et en particulier d’augmenter le nombre de femmes navigantes et, sur ce plan, nous avons bien réussi puisque aujourd’hui, elles sont six à être très souvent à bord, très opérationnelles et très performantes.
Au cours de ces sorties nous nous sommes tous remémorés les bons mots de Richard, les anecdotes de ses navigations, les dessins qu’il faisait assis à l’arrière du cockpit, ses explications concernant la navigation sur la carte papier avec le compas de relèvement et la règle Cras, le fonctionnent des moteurs etc… Salut l’artiste !
Nous avons respecté le calendrier que nous avions fixé en ce qui concerne nos sorties ‘’officielles’’. Nous en avons réalisé beaucoup d’autres avec des équipages qui ont tourné à tous les postes afin de favoriser la polyvalence en sachant que chacun peut avoir, évidemment, ses préférences. Ces changements de poste permettent à tout un chacun de se rendre compte des difficultés de chaque fonction sur le canot. N’oublions pas qu’un équipage c’est une chaine et que si un maillon casse, c’est fichu. Nos séances d’entrainement portent leurs fruits et les réflexes deviennent automatiques, c’est bon signe !
Coté moteur, ce fut une saison remarquable puisqu’aucun problème n’est survenu. Un grand merci à nos mécanos pour tout leur savoir-faire et leur engagement permanent.

Bilan de l’année :
56 sorties
233 heures de mer
environ 1200 milles parcourus
800 l de gasoil consommés
7,5 kg de barres chocolatée avalées